Face à la sécheresse, le Venezuela cible les gros consommateurs

Confrontées à la sécheresse, les autorités vénézuéliennes ont annoncé des hausses drastiques des prix, voire des coupures d’eau pour les "gaspilleurs" de cette ressource.

photo Márcio Cabral de Moura, creative commons

Lire la (plus récente) dépêche AFP en français, relativement brève, et ici et ici en anglais.

Les ménages de Caracas consommant plus de 40 000 litres par mois (soit légèrement plus que la consommation moyenne d’une famille vénézuélienne) verront le prix de l’eau multiplié par trois. Ils pourront même voir leur fourniture d’eau coupée en cas d’excès avéré, menacent les autorités. Les utilisateurs industriels sont particulièrement visés. Les seuils de consommation et les tarifs varieront selon les régions, en fonction des conditions locales.

Ces mesures de sanction et de menace face aux gros consommateurs d’eau s’ajoutent aux rationnements tournants déjà en place depuis quelques mois. Si le principe de faire payer davantage les gros consommateurs n’est pas contestable, le fait que de telles mesures soient mises en place a posteriori, et dans l’intention évidente de rejeter la faute des difficultés actuelles sur des "gaspilleurs", voire des "saboteurs".

La sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois dans le pays et la région (lire sur ce site Amérique latine : sécheresse partout entraîne également un rationnement de l’électricité, en raison de la baisse du réservoir du barrage de Guri, qui fournit 70% de l’énergie du pays. Les pays voisins ont fait des offres d’assistance énergétique (pas toujours dénuées d’arrière-pensées), et des discussions sont en cours.

Voir ici une analyse générale très complète de la crise de l’eau que connaît actuellement le Venezuela, dans ses composantes sociales et environnementales, et de sa politisation à la fois par le gouvernement et ses opposants.

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