Grèce : vers la privatisation forcée de l’eau à Athènes et Thessalonique ?

Pour bénéficier de l’aide financière de la communauté internationale, la Grèce s’est vue imposer des mesures d’austérité drastiques, parmi lesquelles la privatisation de nombreuses propriétés et entreprises publiques. Les compagnies de l’eau d’Athènes et Thessalonique figurent au premier rang des entreprises à privatiser, mais le processus se heurte à une forte opposition locale.

Lire l’enquête de l’Observatoire des multinationales, qui revient sur les conditions de cette privatisation de l’eau, en soulignant son manque de légitimité démocratique et son bien-fondé économique douteux.

Les deux concurrents en lice pour racheter l’eau de Thessalonique sont Suez environnement et Mekorot, la compagnie publique de l’eau israélienne, de plus en plus engagée dans le marché de la gestion privée de l’eau au niveau international [1].

Le processus semble aujourd’hui suspendu à une décision prochaine du Conseil d’État grec, saisi par le syndicats, sur la légalité de la procédure mis en oeuvre par le gouvernement grec privatisation.

Un référendum populaire (à caractère non officiel) sur la privatisation de l’eau est prévu à Thessalonique le 18 mai, au même moment que les élections locales. Les organisateurs espèrent obtenir un vote massif contre le passage au privé, comme cela a été le cas dans d’autres pays (Italie, Espagne, Allemagne) lors de l’organisation de scrutins similaires [2].

Voir en ligne : L’enquête de l’Observatoire des multinationales

Recherche géographique

Recherche thématique