Le bassin du Tigre et de l’Euphrate, une zone de tension autour de l’eau

, par  Larbi Bouguerra, Olivier Petitjean

L’importance géopolitique de la région, les grands barrages construits par la Turquie, les travaux d’aménagement et d’irrigation, le conflit et la présence américaine en Irak, la sécheresse que connaît la région depuis plusieurs années – tout contribue à faire du bassin du Tigre et de l’Euphrate l’un des points chauds de la planète en matière de gestion de l’eau.

Pour quelques éléments sur l’évolution de la situation sur place depuis la rédaction de cet article, voir la note de mise à jour de juillet 2015, en bas de page.

L’Euphrate et le Tigre ont des cours presque parallèles. Les deux fleuves prennent naissance sur les hauts plateaux anatoliens, en Turquie. Ils traversent ensuite le territoire syrien et rejoignent l’Irak, où ils serpentent côte à côte et finissent par se rejoindre à 100 kilomètres du Golfe persique. Leur estuaire commun, les marais du Chatt al-arab, constituent un écosystème unique au monde. L’Euphrate est long de 2 330 kilomètres (455 en Turquie, 675 en Syrie, 1 200 en Irak), le Tigre de 1 850 kilomètres (400 en Turquie, 32 en Syrie et 1 418 en Irak). Le bassin versant de l’Euphrate couvre 440 000 kilomètres carrés dans ces trois pays et l’Arabie saoudite, celui du Tigre 375 000 kilomètres carrés (dont un tiers en Iran). Le débit moyen du Tigre est le plus élevé (1 400 mètres cubes par seconde contre 840 pour l’Euphrate), en raison de l’apport des cours d’eau descendant des monts Zagros, comme le Grand et le Petit Zab. Pour des raisons d’élévation du niveau des eaux dans les deux fleuves, c’est toutefois plutôt l’eau de l’Euphrate qui est utilisée pour l’irrigation, en conséquence de quoi la différence de débit entre les deux fleuves tend à s’accentuer. (Inévitablement, des projets voient donc le jour pour transférer une partie des eaux du Tigre vers l’Euphrate.) En 2008-2009, du fait de la multiplication des barrages et des projets d’irrigation, de la sécheresse et de la mauvaise gestion, le cours inférieur de l’Euphrate s’est trouvé réduit à peu de choses.

En amont, les réalisations et les projets de la Turquie

Même si la disponibilité de l’eau per capita n’y représente que le sixième de ce qu’elle est en Europe occidentale (et même si le pays sera inévitablement confronté à une hausse vertigineuse de la demande en eau du fait de sa croissance démographique et de l’élévation du niveau de vie), la Turquie fait figure de pays riche en eau par comparaison avec ses voisins. Souvent présentée comme le « château d’eau » de la région en raison des nombreux fleuves qui y prennent leur source, elle est en fait caractérisée par une grande inégalité de la distribution des précipitations, abondantes sur le littoral de la Mer Noire, mais bien plus ailleurs. D’un côté, les autorités turques développent des projets d’exportation d’eau non dénués d’arrière-pensées politiques (vers la partie turque de Chypre ou vers Israël), mais d’un autre côté l’approvisionnement en eau de certaines régions agricoles et des grandes villes comme Istanbul et Ankara est parfois problématique (comme on l’a vu avec les coupures d’eau occasionnées par la sécheresse de 2006-2007).

En 1977, les autorités turques ont lancé un grand projet de construction de nouvelles infrastructures dans l’Anatolie du Sud-est, la partie jusqu’alors la moins développée du pays, où se situent les cours supérieurs du Tigre et de l’Euphrate. Ce programme, intitulé « Projet pour l’Anatolie du Sud-est » (GAP, selon l’acronyme turc – il est aussi connu sous le nom anglais de Great Anatolia Project), incluait la construction dans le bassin versant de ces deux fleuves de 22 barrages, 19 centrales électriques et deux tunnels d’acheminement de l’eau d’irrigation. L’aire concernée, environ 10 % du territoire turc pour 9,5 % de la population, est équivalente à la superficie de l’Autriche. Le barrage Atatürk sur l’Euphrate (169 mètres de haut et 1,8 kilomètre de long), achevé en 1990, en constitue le point d’orgue. Selon les calculs officiels, il coûtera au total 32 milliards de dollars US et générera 3,3 millions d’emplois, assurera la sécurité alimentaire de la zone, fournira le quart de l’énergie électrique du pays et augmentera son PNB de 12 % (celui de l’Anatolie du Sud-est devant quadrupler à lui seul).

Ces constructions n’ont évidemment pas été sans entraîner les habituelles conséquences des grands projets de ce type : déplacements de populations, immersion de villages ou de restes archéologiques à la valeur inestimable (comme Halfeti et les vestiges de Zeugma, immergés suite à la construction du barrage de Bireckik en aval de celui d’Atatürk), conséquences environnementales. Le projet du barrage d’Ilisu sur le Tigre, l’une des dernières des réalisations importantes du GAP, a récemment défrayé la chronique internationale. Ce barrage, qui doit avoir 138 mètres de haut, menace de déplacer 55 000 habitants et de submerger 300 kilomètres carrés et toute une série de sites historiques, parmi lesquels le village historique d’Hasankeyf, mentionné dans des tablettes datant du début du IIe millénaire avant J.-C. Les travaux ont commencé en août 2006, mais au début de l’été 2009, toute une série de financeurs européens, dont les agences de crédits à l’exportation de l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse et la banque française Société générale, ont fini par annoncer leur retrait du projet, grâce entre autres à une vigoureuse campagne aux niveaux turc et international. De manière patente, le projet ne respectait pas les 153 critères sociaux, environnementaux, économiques et culturels fixés par la Banque mondiale pour financer ce type de projets – critères qui font autorité pour ce type d’agences internationales. Les autorités turques assurent qu’elles se débrouilleront pour trouver les fonds nécessaires et que les travaux seront menés à leur terme, et la Chine a commencé à se positionner pour combler le vide laissé par les financeurs internationaux. En janvier 2010, le gouvernement turc a annoncé avoir obtenu les financements nécessaires auprès de banques nationales pour reprendre les travaux.

Le gouvernement irakien est d’ailleurs intervenu officiellement auprès des autorités européennes pour leur demander de se retirer du projet. C’est que le barrage d’Ilisu risque d’amputer le Tigre du quart de son débit à son entrée en Irak, et que les Irakiens (comme les Syriens) accusent les ouvrages réalisés sur l’Euphrate dans le cadre du GAP de les avoir d’ores et déjà sérieusement lésés. Aux questions en elles-mêmes cruciales de diminution du débit des deux fleuves s’ajoutent en effet des problèmes de réduction de la sédimentation en aval, ce qui conduit à un appauvrissement des sols, mais aussi des problèmes aigus de pollution aux nitrates et aux phosphates du fait de l’extension des surfaces agricoles en Turquie et ailleurs.

Le drame de l’eau en Irak

Les Irakiens sont d’autant plus sensibles à ces problèmes qu’ils sont plus vulnérables en tant que pays d’aval, plus dépendants des ressources du Tigre et de l’Euphrate que leurs voisins, et que les problèmes politiques internes et externes qu’ils continuent de connaître ne font qu’empirer la situation en empêchant l’émergence d’une bonne gouvernance de l’eau. La sécheresse que connaît le pays depuis 2007 est venue s’ajouter aux problèmes déjà existants, entraînant une situation dramatique aussi bien pour les villes et l’agriculture que pour l’écosystème et les populations du delta.

Historiquement, l’Irak s’enorgueillissait de son secteur agricole florissant. Le pays était le premier exportateur de dattes au monde. Il fournissait les producteurs de bière allemands en malt d’orge. Aujourd’hui, les pays doit importer une grande partie de sa nourriture. Selon les autorités irakiennes, les surfaces cultivables n’ont pas cessé de diminuer depuis plusieurs décennies, et la sécheresse qui sévit notamment sur le Nord du pays (Kurdistan et alentours, où l’agriculture pluviale est habituellement possible) n’a fait qu’aggraver la tendance. Dans le Nord, les récoltes de blé et d’orge ont été réduites de moitié entre 2007 et 2009. Dans le Centre du pays, les palmiers dattiers et les citronniers souffrent de la soif. Aux effets provisoires de la sécheresse s’ajoutent les conséquences structurelles et durables de la mauvaise gestion et de l’imprévoyance : le Nord ne dispose de quasiment aucune infrastructure pour faire face à la sécheresse (réservoirs ou canaux d’irrigation), et les zones du Centre paient le prix de décennies de mauvaises pratiques d’irrigation (salinisation) et de gaspillage des ressources.

Dans le Nord de l’Irak, qui dépend historiquement des nappes d’eau souterraines pour son approvisionnement, les réserves s’épuisent à grande vitesse. Selon une étude publiée par l’UNESCO en octobre 2009, 70% des karez, systèmes souterrains traditionnels d’adduction d’eau de la région, seraient désormais asséchés, avec des répercussions graves pour l’accès à l’eau potable et les rendements agricoles.

Avant même la sécheresse, la situation de l’eau à Bagdad et dans les autres grandes villes irakiennes était déjà problématique. L’invasion de la force menée par les États-Unis et la désorganisation de l’État irakien qui s’en est suivie avaient entraîné des problèmes d’approvisionnement. Les infrastructures existantes étaient de toute façon obsolètes. Lorsque ce n’était pas l’eau elle-même qui manquait (comme à Bagdad, qui bénéficie des eaux du Tigre), les pénuries d’électricité venaient empêcher aussi bien son pompage que son traitement. Bagdad, connaissait certes sous Saddam Hussein des pénuries d’eau régulières, du moins en ce qui concerne les quartiers Est, à majorité chiite. Avec la chute du dictateur, les quartiers à majorité sunnite se sont eux aussi retrouvés affectés. La chloration de l’eau n’étant plus assurée et l’état des infrastructures se dégradant continuellement, le choléra a connu une résurgence à partir de 2007 dans le Nord du pays et dans les bidonvilles de Bagdad. Malgré tous leurs efforts, les autorités d’occupation ne sont pas parvenues à atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fixé en termes de rénovation des infrastructures d’eau et d’électricité. Les insurgés, conscients que la capacité à assurer ces services de base constituerait un facteur de légitimation des nouvelles autorités, n’ont pas manqué de cibler les infrastructures opérationnelles ou de bloquer régulièrement les grands canaux d’irrigation. L’un des premiers attentats survenus après l’arrivée des Américains a ainsi visé une station d’épuration.

Pour la zone du Chatt el-Arab (région de marais formé par la confluence du Tigre et de l’Euphrate juste avant qu’ils n’atteignent le Golfe persique), en revanche, l’occupation états-unienne avait semblé de prime abord une bonne nouvelle. La zone abritait jusque récemment la civilisation distinctive des « Arabes des marais » ou Madan, déjà attestée dans des bas-reliefs datant de l’époque assyrienne. Cette population, qui comptait un demi-million de personnes dans les années 80, vivait dans des huttes de roseaux sur les minuscules îles des marais et circulait dans un réseau labyrinthique de lagons dans de grandes barques à fond plat, pratiquant la pêche et la chasse des oiseaux qui venaient se reproduire dans la zone. Dans la foulée de la première Guerre du Golfe, les États-Unis les ont poussés à se révolter contre le régime de Saddam Hussein. Celui-ci, qui voyait déjà d’un mauvais œil ces populations chiites, envoya son armée dévaster la zone et fit creuser d’énormes canaux de drainages et élever des digues pour détourner l’eau du Tigre et de l’Euphrate et effacer ainsi de la carte le Chatt el-Arab et ses populations distinctives. En quelques années, 95 % de la zone des marais fut donc transformée en désert, et les Madan contraints à l’exil. L’invasion américaine de 2003, combinée à des conditions climatiques favorables, permirent toutefois à la région de revivre quelque peu. Forces alliées et Madan unirent leurs forces pour éliminer tous les ouvrages entrepris à des fins de répression. Une partie des marais s’est reformée, permettant à la population de revenir. Malheureusement, l’embellie aura été de courte durée, puisque la sécheresse, les barrages et les détournements massifs d’eau d’irrigation ont réduit le débit de l’Euphrate à la portion congrue. À partir de 2007, les marais ont recommencé à régresser. Parallèlement, le manque d’entretien des voies navigables et des bateaux en amont a entraîné des problèmes de sédimentation et de pollution des eaux par les carburants et les produits chimiques. Les bateaux circulent désormais difficilement et le poisson, jadis aliment de base, est devenu immangeable. Les palmeraies ont elles aussi été décimées. Enfin, les fleuves n’assurant plus leur effet de barrage face aux eaux salées, une grande partie de la zone est en train d’être inondée par la mer, forçant les habitants à l’exil. Les nappes souterraines s’en trouvent salinisées, et l’eau consommée par les habitants de Bassorah est cause de nombreuses maladies entraînées par le sel et la pollution liée au pétrole.

Pour faire face à cette situation de crise qui concerne tout le pays, la stratégie du gouvernement irakien semble plutôt être celle du recours au secteur privé. La distribution d’eau et l’assainissement de Bagdad ont ainsi été confiés au groupe français Veolia en juillet 2009, tandis que Suez-Degrémont s’octroyait le contrat de rénovation des réseaux, estimé à 3 milliards de dollars US. Parallèlement, le gouvernement national a également lancé un appel d’offres auprès de cabinets de consultants internationaux pour l’aider à élaborer un plan stratégique de l’eau sur 30 ans.

L’absence de coopération dans la gestion des fleuves

Si une grande partie des problèmes d’eau des Irakiens s’explique par des années de dictature, de guerre et de mauvaise gouvernance, les autorités du pays ne manquent pas non plus de rejeter la faute sur la Turquie et ses grands barrages. Ces derniers, ajoutés aux ouvrages syriens, auraient réduit de 30 à 50 % le débit des fleuves par rapport à ce qu’ils étaient il y a 30 ans. (Pour ce qui concerne le Chatt el-Arab, les Irakiens accusent également l’Iran, qui a installé des barrages sur le fleuve Karoun. Par le passé, ce fleuve se séparait en deux branches, dont l’une rejoignait les marais du delta. L’eau en aurait été totalement détournée vers la branche qui reste sur le territoire iranien, le Bahman Chir. En conséquences, les rejets pétroliers de la raffinerie d’Abadan ne sont plus entraînées vers la mer.)

Il est vrai que les autorités turques ne s’embarrassent pas de scrupules lorsqu’il s’agit d’exploiter sa position de pays d’amont ; à les en croire, les eaux du Tigre et de l’Euphrate relèveraient de leur souveraineté territoriale absolue, et elles auraient toute légitimité à les exploiter autant que possible. L’eau serait la richesse naturelle de la Turquie comme le pétrole est celle de l’Irak… Aussi la Turquie a-t-elle toujours refusé de reconnaître le statut international des deux bassins versants et, aux côtés de la Chine, a voté contre l’adoption de la Convention de l’ONU sur les fleuves transfrontaliers (lire Vers une convention-cadre sur l’utilisation des cours d’eau à d’autres fins que la navigation). Le seul facteur de modération dans son comportement est son statut de membre de l’OTAN, donc soumis pour une part aux priorités stratégiques des États-Unis, et son souhait d’intégrer l’Union européenne.

Les relations entre les trois pays riverains ne sont évidemment pas facilitées par toute une série de facteurs historiques, politiques et idéologiques : l’importance du nationalisme comme moyen de légitimation des régimes ; le souvenir de la domination ottomane ; la rivalité entre les deux pays baathistes que sont l’Irak et la Syrie, qui les a longtemps empêchés de faire front face au voisin turc ; la question kurde ; les divisions internes à chacun de ces pays ; un autre différend entre Turquie et Syrie portant sur les eaux de l’Oronte… (Turquie et Syrie ont toutefois signé récemment un protocale d’accord en vue de l’a construction d’un "barrage de l’amitié" sur l’Oronte.)

Syrie et Irak ne se privent pas de mettre en œuvre le même type de grands ouvrages ou d’irrigation massive qu’ils reprochent par ailleurs à la Turquie. On constate donc que si les discussions et les arrangements partiels sur le partage et la gestion du Tigre et de l’Euphrate ont été nombreux au cours du XXe siècle, ils ont rarement associé les trois pays en même temps. Même la coopération technique est restée balbutiante. On en est resté au niveau bilatéral, les alliances se faisant et se défaisant en fonction des évolutions géopolitiques.

Pire encore, le partage de l’eau s’est trouvé à plusieurs reprises sur le point de causer des affrontements armés ou d’être instrumentalisé par les acteurs géopolitiques de la région. Au milieu des années 70, l’Irak a failli faire la guerre à la Syrie, qui construisait ses premiers barrages. En 1990, le remplissage du lac du barrage Atatürk, juste achevé, entraîne l’assèchement du cours inférieur du fleuve pendant 30 jours, entraînant la fureur de Saddam Hussein. En 1991, dans le cadre de la première Guerre du Golfe, les alliés auraient demandé – sans succès – à la Turquie de fermer à nouveau les vannes pour assoiffer l’Irak. En 1999 encore, la Turquie agitera la même menace pour faire plier la Syrie, qui protégeait le leader kurde Abdullah Öcalan.

Actuellement, le partage des eaux de l’Euphrate est théoriquement régi par deux accords bilatéraux. En vertu du premier, signé en 1987, la Turquie laisse passer en moyenne 500 mètres cubes par seconde en Syrie. En vertu du second, signé en 1990, la Syrie laisse passer 59 % du débit naturel en Irak. Mais ces arrangements sont mis à mal par la réduction générale du débit occasionnée par les grands barrages, les détournements pour l’irrigation et les aléas climatiques.

En l’absence de traité ou de tout cadre de coopération pérenne, les autorités irakiennes en sont réduites à devoir continuellement mendier l’eau à ses voisins et en particulier à la Turquie, laquelle souffle le chaud et le froid. Celle-ci a accepté officiellement d’augmenter le débit de l’Euphrate pour permettre aux Irakiens de faire face à la sécheresse de 2009, mais toujours sans s’engager sur le long terme... et les responsables irakiens l’ont ensuite accusée d’avoir en fait réduit le débit du fleuve. La Turquie a argué que la sécheresse sévissait également chez elle, puis, finalement, après de fortes pluies sur son territoire (ayant d’ailleurs entraîné des inondations), elle a à nouveau assuré qu’elle laisserait passer davantage d’eau vers l’aval.

NOTE DE MISE À JOUR (juillet 2015)
Bien des choses se sont passées, depuis la rédaction de cette fiche en 2009, dans le bassin du Tigre et de l’Euphrate. À commencer par les printemps arabes et notamment la révolution et la guerre civile en Syrie, que beaucoup de commentateurs ont mis en relation avec la sécheresse qui sévissait dans le pays depuis plusieurs années. L’émergence d’une nouvelle force islamiste, Daech, et la guerre qui s’en est suivie et qui continue à sévir, a à nouveau illustré l’importance de l’eau dans la région. Pour la première fois peut-être, le contrôle de l’eau (notamment des barrages irakiens sur le Tigre et l’Euphrate) occupe une place stratégique centrale dans le conflit. Sur ces évolutions, on lira sur ce site les deux articles de Larbi Bouguerra sur l’Irak et la Syrie.

SOURCES
 Cette fiche est pour une large part la synthèse d’un dossier de fiches réalisés par Larbi Bouguerra : http://www.irenees.net/fr/dossiers/....

Voir aussi :
 « One of Iraq’s Few Successes Since the U.S. Invasion Was Saving Its Ancient Marshes : Now They’re In Peril Again », Patrick Cockburn, The Independent, 30 avril 2009. http://www.alternet.org/waroniraq/1...
 « Turquie, Syrie, Irak : les barrages de la discorde », Guillaume Perrier, Le Monde, 16 mars 2009.
 « Les Européens réticents à financer le barrage turc d’Ilisu », Guillaume Perrier, Le Monde, 7 juillet 2009.
 « Le manque d’eau, la nouvelle plaie du peuple irakien », Patrice Claude, Le Monde, 4 juillet 2009.
 « Iraq Suffers as the Euphrates River Dwindles », Campbell Robertson, New York Times, 14 juillet 2009. http://www.nytimes.com/2009/07/14/w...
 Martin Chulov, « Water shortage threatens two million people in southern Iraq », The Guardian, 26 août 2009. http://www.guardian.co.uk/world/200...
 "Water shortage fueling displacement of people in northern Iraq, UNESCO study finds". http://portal.unesco.org/en/ev.php-...
 Deborah Amos, “Mideast Water Crisis Brings Misery, Uncertainty” et “Tide Of Arab-Turk Tension Rises Amid Water Shortage”, 7 et 8 janvier 2010, National Public Radio (US). http://www.npr.org/templates/story/... et http://www.npr.org/templates/story/...
 L’UNESCO propose une revue de presse internationale sur la situation de l’eau en Irak : http://www.unesco.org/en/iraq-offic...

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