Un fonds de pension d’enseignants canadiens appelé à mettre fin à la privatisation de l’eau au Chili

Le Chili est de loin le pays qui a poussé le plus loin la privatisation de l’eau. Des réformes datant de la dictature de Pinochet ont rendu les ressources en eau entièrement privatisables, ce qui s’est traduit par de nombreux drames, où des petits villages perdaient l’accès à leurs sources d’eau au profit de grandes entreprises agricoles ou minières.

L’une des principales entreprises actives dans le secteur de la gestion privée de l’eau au Chili - aux côtés de la multinationale française Suez, via sa filiale Agbar - n’est autre que le fonds de pension des enseignants de l’Ontario. Celui-ci possède des parts majoritaires dans trois entreprises de fourniture d’eau – Essbio, Esval et Aguas del Valle – représentant 41% du secteur.

C’est pourquoi le Conseil des Canadiens a décidé de le prendre à partie. Selon cette ONG, les entreprises privées de l’eau ont peu investi dans les réseaux depuis la privatisation, malgré le fait que le prix de l’eau au Chili soit le plus élevé d’Amérique latine. Les firmes privées ont aussi le droit de décider de ne pas desservir certaines zones trop pauvres.

« La crise de l’eau au Chili est complexe, déclare le Conseil des Canadiens dans le Guardian, mais elle offre une opportunité unique pour les enseignants canadiens de soutenir le mouvement anti-privatisation et d’aider à libérer les Chiliens des entraves héritées de l’ère Pinochet. »

Lire l’article sur le site du Guardian (en anglais).

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Photo : C64-92 CC via flickr

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