La "guerre contre la terreur" et l’eau

La "guerre contre la terreur" (war on terror) menée par les Etats-Unis se déroule dans des régions du monde particulièrement frappées par la crise des ressources en eau. Ce qui ne manque pas de peser sur la stratégie politico-militaire états-unienne dans la région, selon un article publié par Steven Solomon dans le magazine environnementaliste en ligne grist.org

photo keith stanski, creative commons

L’article, qui n’est pas sans donner quelque peu dans la rhétorique du catastrophisme et aborde les problèmes exclusivement du point de vue des Américains, est lisible ici.

Steven Solomon s’attarde sur les cas du Yémen (lire sur ce site La véritable crise au Yémen : les ressources en eau) et du Pakistan (lire sur ce site L’aide des Etats-Unis au Pakistan accorde une large place à l’eau et Les discussions au sommet reprennent entre l’Inde et le Pakistan sur le Kashmir, le terrorisme ... et l’eau, par exemple, et ici les nouvelles les plus récentes émanant de la presse pakistanaise), mais il pourrait aussi bien mentionner l’Afghanistan, où la maintenance des systèmes d’irrigation est un facteur crucial de la guerre civile, l’Irak (lire Le bassin du Tigre et de l’Euphrate, une zone de tension autour de l’eau) et bien sûr la Palestine.

Tel quel, et malgré son côté sensationnaliste et partiel, l’article constitue un rappel utile de l’importance des ressources en eau et de leur gouvernance pour la stabilité de nombreuses régions du Moyen-Orient.

POST-SCRIPTUM (23 mars 2010)

Ainsi que le rapporte Inter-Press Service, la Secrétaire d’Etat étatsunienne est venue confirmer ces analyses à l’occasion d’un discours prononcé le 22 mars 2010, pour la Journée mondiale de l’eau. Elle a souligné combien la question de l’eau touchait au coeur des "intérêts vitaux" de son pays, et entretenu la confusion entre objectifs militaires et sécuritaires d’un côté, objectifs de coopération et de développement de l’autre.

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