Suez environnement, la multinationale de l’eau et des déchets, prend un visage de plus en plus franco-espagnol à travers son renforcement dans sa filiale catalane Agbar (Aguas de Barcelona). En plus de gérer d’importants contrats à Barcelone et dans le reste de l’Espagne, Agbar est très présente en Amérique latine, et notamment au Chili, où toute la gestion de l’eau a été brutalement privatisée pendant la dictature d’Augusto Pinochet. Suez, qui a subi de sérieuses déconvenues en Amérique latine durant les années 2000, préfère visiblement désormais y faire commerce via sa filiale espagnole. Mais a-t-elle pour autant changé les pratiques qui lui étaient reprochées, en améliorant sa transparence financière et en assurant un plus juste équilibre entre le prix de l’eau facturé aux Chiliens et les bénéfices rapatriés en Europe ? Pas vraiment, si l’on en croit cette enquête originale du centre chilien pour le journalisme d’investigation CIPER, traduite par l’Observatoire des multinationales et Ritimo.
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