Dans la nuit du 10 au 11 novembre 2009, une gigantesque coupure d’électricité a affecté plusieurs dizaines millions de personnes dans 16 États sur les 26 que compte la fédération brésilienne, y compris São Paulo et Rio de Janeiro. L’accident semble lié à une défaillance des lignes à très haute tension arrivant du méga-barrage d’Itaipu, l’un des plus grands ouvrages hydroélectriques au monde.
Alors que toutes les circonstances qui ont conduit à ce black-out sont loin d’être élucidées, les autorités brésiliennes se sont empressées de l’interpréter comme une justification de leur politique de développement de barrages tous azimuts (lire sur ce site Campagne contre les projets de barrage du Xingu et Les barrages du Rio Madeira : une certaine conception du développement de l’Amazonie) pour assurer la sécurité énergétique du pays.
En fait, on pourrait se demander si à l’inverse, un incident de cette nature ne montre pas combien il est risqué de tout miser sur de gigantesques barrages situés dans de régions éloignées, obligeant à transporter l’électricité sur plusieurs milliers de kilomètres de câbles et fragilisant d’autant le système électrique national.
Lire les articles du Monde et du New York Times, ainsi qu’un pot-pourri des réactions de bloggers brésiliens, chacun y allant de sa propre version de la "théorie du complot".