La multinationale minière canadienne Barrick Gold est en train de développer un mégaprojet de mine d’or dans les Andes argentines, à proximité de la frontière chilienne, avec le soutien actif du gouvernement. Les aménagements prévus entraîneront une destruction de l’environnement locale et accéléreront la fonte des glaciers qui conditionnent l’accès à l’eau de toute la région - situation que la multinationale met cyniquement sur le compte du changement climatique.
Le gouvernement argentin mené par Cristina Kirchner a mis tout son poids derrière les projets de Barrick Gold, opposant par exemple son veto à la "Loi des Glaciers", une loi de protection environnementale en projet depuis deux ans, précisément pour laisser le champ libre à Barrick Gold (voir ici en espagnol sur le site du journal argentin Hoy)
Sur les conséquences du changement climatique dans les Andes et en Argentine en particulier, lire Greenpeace Argentine sur la fonte des glaciers sud-américains. 70% de l’eau potable consommée par les Argentins dépend directement ou indirectement des glaciers andins.
Une analyse détaillée (en français) des impacts du projet minier de Pascua-Lama sur la destruction de l’environnement local, la fonte des glaciers et l’accès à l’eau est proposée sur le site du Centre de recherches sur la mondialisation. Un article qui rappelle utilement les manquements passés de Barrick Gold dans le domaine environnemental, qui jettent le doute sur ses assurances actuelles.
Voir aussi ici en anglais un article du Toronto Star sur les manifestations organisées par les communautés riveraines de Pascua-Lama, conjointement avec d’autres communautés affectées dans le monde entier par les activités de Barrick Gold, en marge de l’Assemblée générale de la multinationale.
Le gouvernement argentin est également sous le feu des critiques des écologistes pour son projet de construction d’une grande centrale au charbon en Patagonie, qui fait là encore fi des conséquences du changement climatique sur les glaciers andins et sur l’accès à l’eau.