De nombreux pays émergents, comme la Chine, l’Égypte ou le Brésil, ont misé sur les grands barrages pour satisfaire leurs besoins en électricité, parfois au prix de drames sociaux et environnementaux. Au moins l’hydroélectricité est-elle, dans la plupart des cas, une source d’énergie moins émettrice de gaz à effet de serre que les sources traditionnelles.
Malheureusement, une étude globale de l’International Institute for Applied Systems Analysis vient confirmer une crainte qui commence à se faire jour dans de nombreux pays : le changement climatique, en altérant le débit des rivières et des fleuves, menace directement la production hydroélectrique. Selon cette étude, qui porte sur plus de 24˜000 barrages dans le monde, 74% d’entre eux risquent de voir leur production d’électricité baisser d’ici 2050, notamment en Amérique du sud, en Asie du sud-est et en Afrique - des régions qui ont beaucoup misé (et continuent à miser) sur les grands barrages.
Bien entendu, beaucoup d’incertitudes demeurent sur les scénarios climatiques à l’horizon 2050 et leurs conséquences hydrologiques précises. Il n’en reste pas moins que cette menace supplémentaires contribue à rendre encore plus hasardeux l’investissement dans des infrastructures faites pour durer plusieurs décennies.
Lire en anglais le compte-rendu complet du Guardian.