Une étude parue dans la revue Nature Geosciences (édition du 15 novembre 2009) vient confirmer que la contamination des nappes souterraines du Bangladesh par de hautes doses d’arsenic est liée à une intervention humaine. Mais la question la plus importante n’est-elle pas des moyens de traiter l’eau contaminée pour que les populations concernées bénéficient d’une eau saine ?
Selon les auteurs de l’étude, cette forte présence d’arsenic (phénomène que l’on retrouve dans d’autres pays : lire sur ce site L’arsenic dans l’eau, ou quand l’enfer est pavé de bonnes intentions) serait liée au creusement de bassins destinés au stockage de l’eau, à la pêche domestique et/ou à la protection contre les inondations. Ces bassins enclencheraient des réactions chimiques facilitant la libération de l’arsenic dans les eaux s’infiltrant vers les nappes souterraines. Les auteurs notent que les rizières entraînent un effet de filtrage qui permet de prévenir la contamination à l’arsenic.
Voir ici (en français) et ici (en anglais).
Au-delà de la question des causes de la contamination, la question la plus urgente est celle des moyens et des techniques pour purifier et traiter l’eau ainsi contaminée. Bien que la présence d’arsenic ait été découverte il y a plusieurs années et que les techniques de décontamination se soient multipliées, peu de progrès ont été accomplis sur le terrain. Dans un article paru sur le site SciDev.net, T.V. Padma fait le tour de la question : Arsenic : when will the clean water start flowing ?.