Le Pacific Institute, qui travaille depuis longtemps sur ces questions, vient de publier un nouveau rapport sur la question des conflits de l’eau dans le contexte du changement climatique.
Le Pacific Institute s’occupe de publier et mettre à jour une chronologie des conflits de l’eau, dont la dernière mise à jour date de décembre 2009.
Ce nouveau rapport, commandé par le PNUE, conclut que le changement climatique aura très certainement pour conséquence d’augmenter les risques de conflit autour de l’eau.
Il s’appuie sur une série d’études de cas, parmi lesquels des bassins attendus comme le Nil, le Mékong ou le Colorado, mais aussi un aquifère souterrain transfrontalier, l’aquifère Guarani que se partagent Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay.
Sans surestimer les risques de conflit autour de l’eau, idée à laquelle on oppose souvent le nombre de traités signés et d’institutions créées partout dans le monde autour de la gestion transfrontalière de l’eau, le rapport souligne que même les traités et institutions existants ne prennent pas en compte l’impact du changement climatique, et que les digues ainsi créées risquent de céder face à des pressions inédites.
Sur le même sujet, on lira sur ce site L’eau, source de conflits et de coopération et Le changement climatique entraînera-t-il des « guerres de l’eau » ? L’exemple du Darfour .
La lecture de ce dernier texte peut être complétée utilement par un article récemment publié sur Circle of Blue (un portail d’ailleurs lié au Pacific Institute) : Sudan – Land of Water and Thirst ; War and Peace, qui aborde la même question depuis le point de vue du Soudan dans son entier.
Voir aussi le dernier numéro du World Policy Journal, entièrement consacré à la question de l’eau au niveau international, accessible en ligne ici.