États-généraux de l’eau potable en Côte d’Ivoire

, par  Olivier Petitjean

Du 26 au 29 août derniers, à Yamoussoukro, se sont tenus des « États-généraux de l’eau potable » qui ont permis de passer au crible le secteur de l’eau en Côte d’Ivoire. A l’issue de ces discussions, l’actuel président Laurent Gbagbo a (comme de juste...) déclaré l’eau « priorité nationale ». Plusieurs mesures destinées à permettre au pays d’atteindre les Objectifs du millénaire en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement ont été évoquées.

Ces assises ont associé tous les acteurs concernés (gouvernementaux, non gouvernementaux, entreprises, bailleurs de fonds, agences internationales). Les mesures annoncées ou recommandées concernent principalement la gouvernance (mise en application du Code de l’eau et de l’environnement, création d’une haute autorité de régulation, décentralisation), le meilleur suivi des ressources, la maintenance des infrastructures et les aspects financiers.

Le taux d’accès à l’eau potable est actuellement de 60% au niveau national (73% en milieu urbain et 50% en milieu rural). Le district d’Abidjan représente 70% de la consommation d’eau du pays, où aucun progrès n’a été réalisé dans ce domaine depuis le début de la crise politique de 2002.

La SODECI (Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire), une filiale de la SAUR, a fait savoir qu’elle aurait besoin de 317 millions d’euros d’ici 2011 et 671 millions supplémentaires en 2012-2015 pour atteindre les Objectifs du millénaire. Certains journaux opposés au régime soulignent que l’État ivoirien accumule les impayés à l’égard de l’entreprise (8 milliards de francs CFA par mois) et que les engagements qu’il a pris à ce sujet dans le cadre des Assises doivent se traduire dans la réalité.

On peut lire les articles de la presse ivoirienne consacrés à ces discussions et aux nouvelles mesures sur le site Abidjan.net : http://news.abidjan.net/

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