Une Conférence de l’Union pour la Méditerranée (UpM) sur le thème de l’eau s’est achevée sur un échec en raison d’un désaccord entre délégués de l’Etat d’Israël et délégués arabes sur la manière de qualifier les territoires palestiniens. Il n’est pas fortuit que ce nouvel incident diplomatique intervienne à propos de l’eau.
De nombreux observateurs estimaient que l’échec de cette conférence affaiblirait encore le projet d’Union pour la Méditerranée, impulsé notamment par la France pour des raisons plus ou moins estimables, dont l’un des principes directeurs était justement de se concentrer sur des questions pratiques d’intérêt commun pour tout le pourtour méditerranéen, ce qui est le cas par excellence de la question de l’eau.
Les réalités de la géopolitique de l’eau proche-orientale, et en particulier l’épreuve de forces permanente qui règne sur cette question en Palestine, ont fait capoter ces projets, au moins provisoirement.
Lire les dépêches AFP en français ici et ici (et en anglais ici).
Quelques jours avant la Conférence, le ministre israélien des infrastructures Uzi Landau, issu d’un parti ultra-nationaliste, avait menacé les Palestiniens de Cisjordanie de leur couper leur approvisionnement en eau (autre que domestique) s’ils ne cessaient pas de rejeter leurs eaux usées dans la nature et de polluer ainsi l’aquifère occidental, utilisé aussi par les Israéliens.
Les autorités palestiniennes n’ont pas manqué de rétorquer que les Israéliens avaient systématiquement refusé toutes leurs demandes de construction de stations d’épuration. (Lire à ce propos La question des aquifères souterrains transfrontaliers.)