Le Washington Post publie un article extrêmement intéressant sur les possibilités de surveillance et de gestion de la quantité et de la qualité des ressources en eau grâce aux observations par satellite.
Une technique de ce type a été ainsi utilisée pour évaluer le niveau des aquifères du Nord-Ouest de l’Inde. Cela a permis de confirmer les craintes des observateurs et les estimations des experts quant à la surexploitation de ces ressources.
Toujours en collaboration avec la NASA, des scientifiques de l’Université de l’Idaho ont développé un instrument de surveillance des diverses utilisations de l’eau. En mesurant l’évapotranspiration de manière très précise, cet outil permet de déterminer où exactement, et en quelle quantité, est utilisée l’eau d’une zone ou d’un système hydrologique donné. Il aurait déjà permis de régler plusieurs conflits autour de la distribution de l’eau dans le Midwest et la côte Ouest états-unienne, et certains y voient l’amorce d’un système fiable et global de gestion des partages de la ressource à grande échelle, particulièrement adapté dans les cas où la distribution de l’eau est problématique et sujet de tensions, comme par exemple dans le bassin versant du fleuve Colorado (lire sur ce site L’eau du fleuve Colorado, une ressource menacée et mal partagée). On notera toutefois que la généralisation d’un outil de ce type pourrait venir encore renforcer la tendance à "comptabiliser" la ressource et en "rationaliser" l’usage, ce qui signifie trop souvent, particulièrement dans cette région du monde, favoriser la privatisation et la gestion par le profit et le marché.
Lire (en anglais) : http://www.washingtonpost.com/wp-dy...