Contrairement à ce qui se passe en France et au Royaume-Uni, la gestion de l’eau aux Etats-Unis reste dans la majorité des cas entre les mains des administrations municipales. Une situation qui pourrait bien évoluer rapidement en raison de la crise financière que connaissent actuellement nombre de villes et collectivités locales. Chicago et Milwaukee notamment ont dévoilé des projets en ce sens. L’organisation Food & Water Watch mène une campagne permanente contre les tentatives de privatisation aux Etats-Unis.
Jon Keesecker, directeur régional Midwest pour Food & Water Watch, fait le point sur la situation à Chicago, Milwaukee et Akron (Ohio) dans un article récent pour Alternet.
Sur le cas de Chicago, voir aussi ici. Voir aussi là un autre débat autour de la privatisation d’un service de l’eau, en Californie.
Un première vague de privatisations aux Etats-Unis s’était amorcée au début des années 2000, mais n’avait pas réussi à survivre à l’échec retentissant rencontré par Suez à Atlanta.
En plus de la crise des finances publiques, la menace de privatisation se nourrit de deux problèmes majeurs auxquels sont confrontés les réseaux publics de l’eau et de l’assainissement : celui du mauvais état des infrastructures et des besoins qui en découle en termes d’investissements (lire ici et ici), celui de la mauvaise qualité de l’eau, qui a récemment fait l’objet d’un vaste débat public suite à la publication d’une série d’articles dans le New York Times.
Food & Water Watch développe aussi des initiatives pour répondre à ces problématiques et proposer des solutions alternatives à la privatisation. Voir leurs pages Private vs Public et Funding Clean Water.
Le portail Circle of Blue a lui aussi récemment publié un point très complet sur les privatisations aux Etats-Unis, qui s’appuie là aussi sur les analyses de Food & Water Watch (ainsi que sur le suivi de la presse locale états-unienne).