Les microcentrales hydrauliques présentent de sérieux atouts : l’eau est une ressource renouvelable stockable, sa production est locale, ne rejette pas de polluants et le volume utilisé peut être ajusté à la demande.
Tels sont les arguments des producteurs d’énergie hydraulique qui cherchent à développer l’installation de nouvelles microcentrales dans le cadre de la transition énergétique. Plusieurs lois ou articles de lois, adoptés entre 2014 et 2017, ont d’ailleurs favorisé la relance de la filière et provoqué une recrudescence des projets.
A l’inverse, les défenseurs de la biodiversité aquatique pensent que la plupart du potentiel hydraulique est déjà exploité à son maximum et que la multiplication des microcentrales est une catastrophe pour la faune et la flore des rivières. Ceci particulièrement dans certaines régions où des projets se situent dans des zones naturelles protégées. L’accumulation de barrages sur une même rivière posent également de nombreux problèmes.
Certes, il existe des projets réussis qui s’inscrivent efficacement dans le cadre de la transition énergétique en assurant un approvisionnement local en énergie renouvelable. Mais ils nécessitent d’être bien réfléchis en amont, menés sur des sites pas trop fragiles et en concertation avec la population environnante.
De plus, avec le changement climatique, la baisse du niveau des cours d’eau va certainement être un obstacle de plus pour l’installation de ces microcentrales mais aussi un problème majeur pour la vie aquatique locale.