La Nouvelle-Zélande a officiellement doté le fleuve Whanganui de la personnalité juridique, comme le réclamaient les tribus Maori vivant autour du fleuve. Cette reconnaissance s’inscrit dans le processus de réparation historique de la colonisation, sous l’égide du Tribunal de Waitangi. Elle intervient aussi à un moment où la Nouvelle-Zélande peine à maîtriser la pollution croissante de ses cours d’eau du fait de l’élevage laitier industriel (lire notre article). D’autres tribus Maori avaient déjà obtenu des décisions reconnaissant leurs droits sur la gouvernance d’autres fleuves, notamment le Waikato, mais non la reconnaissance de sa personnalité juridique. La décision sur le Whanganui pourrait désormais faire jurisprudence.
Concrètement, explique Le Monde, « les droits et les intérêts du Whanganui pourront être défendus devant la justice. Le fleuve sera alors représenté par deux personnes : un membre de la tribu et un autre du gouvernement – de la même manière qu’un adulte parle au nom d’un enfant devant le juge. Le fleuve est désormais mieux protégé, et des plaintes pourront même être déposées en son nom. La tribu n’est pas la propriétaire du fleuve mais son gardien, chargé de le protéger pour les générations actuelles et futures. Elle a reçu 80 millions de dollars néo-zélandais (52,2 millions d’euros) en guise de réparations financières, et 30 millions pour améliorer l’état du cours d’eau. »
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Photo : Antoine Hubert CC