L’ambition et l’ampleur de l’Agenda des Nations Unies pour le développement durable ont fait l’objet à la fois d’éloges et de ridicule. Certains se sont moqués du nombre impressionnant d’initiatives, décrivant le plan à 17 objectifs et 169 cibles comme le programme « Ne laissons aucune cible derrière nous ». En outre, le plan de développement global a été élaboré par une série d’acteurs aux ordres du jour contradictoires et aux vues contradictoires. Tout au long du processus, de nombreux groupes de la société civile ont dénoncé l’impératif de la croissance économique, qui figure en bonne place dans le programme des objectifs du Millénaire pour le développement, et qui minerait la justice sociale et les droits de l’homme, ainsi que les impératifs environnementaux.
Le Réseau européen sur la dette et le développement (Eurodad) a déjà déclaré : « Nous ne sommes pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs des OMD. » Cependant, plutôt que d’abandonner l’ordre du jour des OMD, des groupes comme Eurodad et l’Internationale des services publics (ISP) demandent que les objectifs ambitieux d’éradication de la pauvreté et de la faim tout en luttant contre les inégalités, en protégeant l’environnement et en réalisant la paix mondiale soient atteints par des stratégies de mise en œuvre tout aussi ambitieuses qui éliminent les causes systémiques.
Ce rapport examine les défis que pose la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable sur l’eau, l’ODD 6, et les stratégies audacieuses nécessaires pour les relever.