Les villes du Cameroun, au premier rang desquelles Douala et Yaoundé, sont touchées depuis le début de l’année par une grave pénurie d’eau potable. Les autorités, qui ont été lentes à réagir, ont fini par mettre en place une distribution d’eau par camions citernes.
Deux facteurs principaux expliquent le déficit en eau potable : la sécheresse de ces derniers mois, mais aussi la vétusté des infrastructures et des réseaux. Le déficit en eau serait actuellement de 53.000 m3 à Yaoundé et de 165.000 m3 à Douala. Conséquence : dans de nombreux quartiers, l’eau ne coule plus du robinet, ou épisodiquement, ou sous la forme d’un liquide brunâtre. Les villes moyennes sont elles aussi touchées.
Derrière la situation d’urgence se profile également un problème de gouvernance. A la responsabilité du Ministère de l’eau s’ajoute celle de Camwater (en charge des réseaux, à capitaux publique) et de la Camerounaise des eaux (CDE), société privée née de la privatisation de l’ancienne SNEC qui se charge du traitement, du transport et de la commercialisation de l’eau. Un prêt a été débloqué par l’Agence française de développement et la Banque européenne d’investissement pour remettre en état les infrastructures, mais les observateurs ne manquent pas de souligner que les financements de ce type se sont succédés depuis des années sans se traduire par des améliorations concrètes.
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