Dans son édition du 8 novembre 2009, le Journal du Dimanche publie une enquête édifiante sur les taux de pertes d’eau dans les réseaux des grandes villes françaises.
Le journal publie un classement des villes les plus mal loties de ce point de vue (Nîmes à 41%, Rouen à 32%, Avignon à 35%) et des bons élèves (Paris à 3,5%, Rennes à 5%).
Les grandes multinationales françaises de l’eau, Veolia et Suez, qui gèrent 70% des communes concernées, renvoient la responsabilité de la situation aux élus locaux, mais il est clair que l’impératif de rentabilité n’encourage pas à mener les investissements et la maintenance nécessaires. Paris, Tours, Reims, Limoge, La Rochelle, gérées par le public, affichent de 3 à 12 % de fuites. Marseille, Lille, Antibes, Brest, Montpellier, Dijon, Bordeaux, Nice, Toulon, gérées par le privé, affichent de 17 à 27% de fuites - sans parler d’Avignon et Nîmes, elles aussi gérées par Veolia et la Saur.
Le coût de ces pertes est estimé à 2 milliards d’euros par an. De nombreux observateurs estiment qu’elles demeurent très certainement sous-estimées.