Le groupe nucléaire français Areva vient d’ouvrir une mine d’uranium en Namibie. La technique d’extraction utilisée étant très gourmande en eau - une ressource dont la Namibie manque cruellement -, Areva a été contrainte de faire construire sa propre usine de dessalement d’eau de mer pour servir aux besoins en eau de sa mine.
L’ouverture de cette mine devrait faire - à en croire du moins la multinationale française - de la Namibie le cinquième producteur mondial et d’Areva le leader du secteur.
Lire ici et ici et ici en français.
Le manque d’eau est un problème criant en Namibie, et pomper l’eau nécessaire dans les nappes phréatiques aurait été problématique tant du point de vue politique que du point de vue de la viabilité de l’approvisionnement à terme.
Ce montage énergético-hydrico-industriel n’aurait pas été viable si, dans un contexte de crise climatique et pétrolière, certains ne recommençaient pas à croire en l’avenir de l’énergie nucléaire. Il reste d’ailleurs assez fragile.
Areva a annoncé qu’elle distribuerait l’eau en surplus aux populations locales... ou, selon d’autres sources émanant des milieux économiques, elle la vendra à la compagnie nationale de l’eau et aux autres mines d’uranium de la région.
On rappellera qu’Areva exploite également en Afrique l’uranium du Niger dans des conditions plus que douteuses du point de vue de l’environnement et des droits humains. Voir ici, ici et ici. Voir aussi le rapport récemment publié par Greenpeace sur la pollution radioactive engendrée par les activités d’Areva au Niger.