Le Kenya vient de traverser plusieurs années sèches et se retrouve cette année face à une crise alimentaire et sociale de grande ampleur.
La sécheresse concerne tout le pays, atteignant aussi bien sa sécurité alimentaire que ses sources de devises (agriculture d’exportation et tourisme). La faiblesse des débits empêche les centrales hydroélectriques de fonctionner, entraînant des coupures périodiques de courant à Nairobi. Les prix alimentaires continuent à s’envoler. Dans le Nord, particulièrement touché, les populations vivant jusqu’ici de l’élevage sont condamnées à changer de mode de vie ou à disparaître.
On peut lire, en anglais, les reportages récents du New York Times, qui insiste sur les risques de conflits ethniques, et surtout du Guardian, qui a publié un article général sur la situation accompagné d’un reportage très approfondi sur les populations nomades du Nord du Kenya, avec photos et vidéo à l’appui. À signaler aussi un article sur les conséquences de la sécheresse pour la faune sauvage du pays et en particulier les éléphants.
La presse française s’est peu fait l’écho de la situation au Kenya, pour l’instant (voir tout de même cette dépêche de l’AFP et cet article du Monde).
L’avenir est également sujet d’inquiétudes. Des pluies très abondantes sont attendues d’ici la fin de l’année, comme c’est le cas d’habitude avec le phénomène climatique El Niño, et de nombreux observateurs craignent des inondations catastrophiques, qui viendraient aggraver les problèmes de sécurité alimentaire. D’autre part, une nouvelle vague de sécheresse suit habituellement le passage d’El Niño (phénomène appelé "La Niña"). Lire à ce sujet l’article d’Irin News (en anglais) : http://www.irinnews.org/report.aspx....
Pour un point plus global sur la situation dans cette région du monde, lire sur ce site Les modèles de développement à l’épreuve de la sécheresse et du climat. L’exemple du Kenya, ainsi que Le changement climatique entraînera-t-il des « guerres de l’eau » ? L’exemple du Darfour .