Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) a publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau un rapport sur les conséquences sanitaires de l’absence d’assainissement et de traitement des eaux usées. Une publication qui vient rappeler une nouvelle fois que "l’eau tue plus que la guerre".
Le rapport est lisible ici (communiqué de presse du PNUE ici), et un site dédié à été mis en place ici
Il estime que 2 millions de tonnes de déchets (équivalent à au moins deux milliards de tonnes d’eaux usées) sont déversées quotidiennement dans l’environnement, avec des conséquences désastreuses pour la santé, le milieu et les relations sociales en général. Il note que ce problème ne pourra que s’accentuer avec l’accroissement démographique et l’urbanisation galopante.
Le rapport avance aussi des solutions, notamment la réutilisation des eaux usées comme ressources pour l’agriculture, selon les principes de l’assainissement écologique (lire L’assainissement écologique sur ce site, ainsi que toute notre partie ressources consacrée à l’assainissement).
Une grande variété d’autres pistes sont abordées : la prévention bien sûr, la restauration des capacités naturelles de filtrage et de traitement, le développement de solutions d’assainissement souples et peu coûteuses, adaptées aux besoins des populations pauvres du Sud. (Le rapport y voit d’ailleurs un "marché" d’avenir pour les entrepreneurs et micro-entrepreneurs au Nord et au Sud. Pour une illustration de ce type de démarche et de ses possibles ambiguïtés, lire sur ce site Une toilette dans un sac.
A cette occasion, le portail états-unien de l’eau "Circle of Blue" a publié, depuis le Kenya (rappelons que le PNUE est basé à Nairobi, dont les bidonvilles constituent un exemple éclatant des problématiques de l’assainissement), une série d’articles sur les enjeux de l’assainissement et du traitement des eaux usées.
Il s’agit aussi bien de commentaires généraux (ici et ici) que d’exemples d’initiatives concrètes dans ce domaine (ici et ici).