Depuis des milliers d’années, les Égyptiens ont dépendu des eaux du Nil, issues des plateaux éthiopiens et de l’Afrique centrale. C’est le fleuve le plus long du monde, traversant onze pays, mais sans ses eaux la plus en aval de ces nations, l’Égypte, ne serait qu’un désert sans vie. Lorsque l’Éthiopie commença à construire un 2011 un barrage hydroélectrique géant sur l’affluent le plus important du Nil, il a pu sembler que l’Égypte finirait par mettre à exécution sa menace d’entrer en guerre pour protéger ses intérêts vitaux.
Mais le week-end dernier, tout a semblé changer. Des ministres d’Égypte, d’Éthiopie et du Soudan se sont mis d’accord sur les grandes lignes d’un accord de gestion du barrage Grand Renaissance, destiné à être le plus gros barrage hydroélectrique d’Afrique. La paix est-elle donc sur le point d’être déclarée le long du Nil ? Les observateurs préviennent qu’un conflit qui dure depuis un siècle ne trouvera peut-être pas si facilement sa résolution.
Le détail de l’accord n’est pas encore connu. Parmi les questions pendantes, celle de savoir ce qui se passera pour l’Égypte durant la période de remplissage du réservoir du barrage, ainsi que la question de la part d’eau réservée à la nouvelle nation du Soudan du Sud. Et une autre menace se profile pour l’Égypte : celle du développement des plantations irriguées à grande échelle au Soudan, grâce à l’eau du réservoir du barrage. Selon un observateur, « le gouvernement soudanais a déjà commencé à vendre des concessions foncières pour de nouvelles terres agricoles destinées à être irriguées lorsque le barrage Grand Renaissance sera achevée ».
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Photo : Jiseon Shin CC