Brésil : la pression monte contre le projet de barrage de Belo Monte en Amazonie

Populations locales, organisations de la société civile internationale et personnalités telles que James Cameron se mobilisent pour bloquer le projet de méga-barrage de Belo Monte, que les autorités brésiliennes semblent décider à faire passer en force.

Photo Pedro Martinelli, licence Creative Commons

La pression internationale s’intensifie alors que le gouvernement brésilien s’efforce d’accélérer la procédure d’attribution de la construction du méga-barrage de Belo Monte, sur le Rio Xingu en Amazonie, censé devenir le troisième du monde en termes de puissance (même si sa capacité à réaliser son potentiel théorique a récemment été mise en question).

Populations locales et ONG internationales protestent depuis de nombreuses années contre ce projet, dont les conséquences sur l’environnement local promettent d’être désastreuses. Les autorités brésiliennes ont réussi jusqu’ici à lever tous les obstacles politiques et juridiques qui se sont mis sur sa route.

Lire sur ce site les articles précédents Brésil : feu vert pour le mégabarrage de Belo Monte en Amazonie et Campagne contre les projets de barrage du Xingu.

Une coalition d’ONG locales et internationales a lancé une pétition internationale et une procédure devant les Nations-Unies.

Le réalisateur James Cameron, fort du succès mondial de son film Avatar, a pris publiquement position contre le projet de barrage et s’est déplacé pour rencontrer les peuples autochtones de la région, dont il a explicitement comparé le sort à celui des habitants de la planète décrite dans son film. (Lire l’article du New York Times relatant cette visite.)

Face à cette pression, le gouvernement brésilien, en la personne du président Lula, a réaffirmé que le barrage serait construit coûte que coûte, et que même si les multinationales pressenties se retiraient toutes de l’appel d’offres sous la pression de la société civile, l’Etat prendrait lui-même en charge les travaux.

En attendant, un juge fédéral vient de repousser la première audition de cet appel d’offres, qui devait se tenir le 20 avril 2010, en raison de l’insuffisance de l’étude d’impact environnemental. Les autorités fédérales ont fait appel de la décision. (PS. Un autre juge a annulé cette décision quelques jours plus tard et confirmé la tenue de l’audition le 20 avril.)

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