Depuis plusieurs mois, une coalition d’organisations paysannes, indigènes et d’acteurs de la société civile colombienne mène une campagne pour l’inscription, par le biais d’un référendum citoyen, du droit à l’eau dans la Constitution.
Un article de l’agence Inter-Press Service (ici en anglais et ici en espagnol) explique comment le Congrès colombien vient de tenter de bloquer l’initiative par des manipulations dont la légalité est controversée.
L’enjeu est de taille dans un pays où l’accès aux ressources en eau est âprement disputé et convoité par les multinationales minières et autres, comme c’est le cas chez ses voisins équatorien (lire En Equateur, les tensions s’exacerbent entre indigènes et gouvernement autour de la loi sur l’eau) et péruvien Pérou, Équateur : de nouvelles menaces pour l’environnement et les populations amazoniennes). Pendant ce temps, 30% de la population rurale n’a pas accès à l’eau ou à l’assainissement, et les habitants pauvres des villes voient leur approvisionnement coupé sous prétexte de factures impayées.
On rappellera que des campagnes similaires pour la reconnaissance constitutionnelle ont été menées - avec succès - au cours des dernières années en Uruguay et en Bolivie notamment. Lire de manière générale Le droit à l’eau dans les pays du Sud.