Le dernier article publié par le New York Times et son reporter Charles Duhigg dans le cadre de sa série “Toxic Waters” s’écarte un peu du sujet de la pollution stricto sensu pour aborder la question de l’état des réseaux d’eau et d’assainissement dans les villes états-uniennes, et les coûts pharaoniques que pourrait occasionner leur rénovation.
L’article, accessible ici, s’attarde sur le cas de Washington DC.
(Nous avons publié très récemment un autre article sur le scandale du plomb qui concerne également le réseau d’eau de la capitale fédérale états-unienne : Dans les profondeurs de la crise du plomb dans l’eau à Washington DC.)
L’été dernier, une vague de ruptures de canalisations et de fuites spectaculaires à Los Angeles avait déjà mis la question sur le devant de l’actualité (lire Vague de ruptures de canalisations à Los Angeles et ici). Selon l’article du New York Times, qui s’appuie sur des données de l’EPA, un tel incident intervient en moyenne tous les deux minutes au niveau du territoire fédéral.
Les coûts liés à la maintenance et la restauration des infrastructures sont souvent une raison qui incite les élus locaux à privatiser les services de l’eau et de l’assainissement (lire La menace d’une privatisation de l’eau pèse sur plusieurs villes des Etats-Unis et ici).
Dans le cadre du stimulus débloqué par l’administration Obama début 2009, 10 milliards de dollars US ont été consacrés à la rénovation des infrastructures de l’eau. Mais les besoins globaux sont estimés à 335 milliards.
Dans le cas évoqué de Washington DC, les besoins de financement impliquent une politique de hausse substantielle du prix de l’eau, ce qui ne manquera pas d’occasionner - comme le montre aussi l’article - des conflits sociaux.