A l’occasion de la Semaine de l’eau de Stockholm, l’International Water Management Institute publie un rapport intitulé Revitalizing Asia’s Irrigation to Sustainably meet tomorrow’s needs (“Revitaliser l’irrigation en Asie pour répondre de manière soutenable aux besoins de demain”).
Selon ce rapport, seule une extension de l’irrigation permettra de répondre aux besoins alimentaires d’une population asiatique qui atteindra les 5 milliards en 2050 (contre 3,5 aujourd’hui), dans un contexte marqué par le changement climatique. Les terres propices à l’agriculture pluviale seraient peu nombreuses et déjà quasi totalement exploitées, et seule l’irrigation permettrait d’atteindre les gains de productivité nécessaires.
Les auteurs du rapport préconisent avant tout de remettre en état et d’adapter les grands systèmes d’irrigation mis en place durant les années de la Révolution verte. Leur mauvaise maintenance serait à l’origine de quantité de pertes et de gâchis, non seulement en Asie centrale mais aussi en Chine et en Inde. Les modes de gestion et de distribution de l’eau seraient souvent inadaptés aux pratiques agricoles d’aujourd’hui, forçant les paysans à recourir aux pompages d’eau souterraine. Les auteurs reprennent malheureusement à leur compte le mantra habituel sur la nécessité d’impliquer le secteur privé dans la gestion de l’eau d’irrigation. Ils recommandent la généralisation des techniques d’irrigation économes comme le goutte-à-goutte (lire le texte Économiser l’eau d’irrigation), et soulignent l’importance de l’innovation paysanne dans ce domaine, que ce soit pour inventer de nouvelles pratiques ou remettre au goût du jour des pratiques traditionnelles comme la récolte des eaux de pluie (lire le texte Ceux qui savent récolter la pluie ne manquent pas d’eau).
Télécharger le rapport (en anglais) : http://www.iwmi.cgiar.org/SWW2009/P....
Lire aussi le communiqué de presse en français et un entretien avec l’une des coauteurs du rapport paru dans le quotidien Le Monde